Auguste et Eugène Carret, sonneurs de cloches de père en fils

10 juillet 2019

Auguste et Eugène Carret, de Lapalud

 Dans l’église de Lapalud, lorsque l’on monte au clocher, on peut découvrir une pierre gravée, qui est celle-ci :

Auguste Carret était l’arrière grand-père maternel de mon voisin Roger (en polo bleu sur la photo). Et cet homme, agriculteur de profession, était aussi sonneur de cloches, et bricoleur !
Son fils, Eugène 1869-1957 - ci-dessous avec son cheval "Bijou" - suivra les pas de son père, et continuera également le « métier » de sonneur de cloches.

A l’époque l’activité bénévole de sonneur, c’était bien évidemment tirer la corde pour donner les cloches à pleine volée avant la Messe, ou sonner le glas lors des enterrements.
En cas d’incendie ou autre évènement grave, les cloches devaient être sonnées.
Dans tous ces cas là, il fallait monter au clocher.

Mais il y avait aussi l’Angélus, à faire sonner matin, midi et soir : trois fois trois coups, puis une dernière fois neuf coups.
La corde pour l’Angélus se trouvait contre le mur de gauche, lorsqu’on entre dans l’église par la porte en bois située sur la gauche, après avoir franchi la lourde porte principale.

Pour ceux qui ne connaissent pas la prière de l’Angélus, voici quelques infos : Quelle est l’origine de l’Angélus ?

 De l’art de sonner les cloches

J’ai pu trouver ce petit article nous rappelant l’importance de ce titre de sonneur à l’époque, et l’engagement que cela pouvait représenter :
De l’art de sonner les cloches en Anjou au XIXe siècle

Et une petite vidéo de deux sonneurs de cloches, père et fils, Bernard et Vincent Gils, de Bonnieux.

Cloches en Vaucluse

Pour ceux qui souhaitent profiter des beaux jours pour découvrir notre beau diocèse, L’art campanaire autour de Saint-Hilaire.

Les cloches en poésie

Je souhaitais terminer par une note poétique...mais en cherchant (sur le net), j’ai surtout trouvé de tristes poèmes relatifs aux cloches, écrits par Lamartine, Emile Varhaeren ou Stéphane Mallarmé...

Un seul sort du lot, celui d’un certain André Theuriet (académicien, tout de même), que je ne connais pas. Je vous partage les trois premières strophes, extraites de la poésie « Carillons de Noël » pour clore cet article...

Le vieux sonneur monte au clocher,
Jusqu’aux meurtrières béantes
Où les corneilles vont nicher,
Et, chétif, il vient se percher
Au milieu des poutres géantes.

Dans les ténèbres où ne luit
Qu’un falot pendant aux solives,
Il s’agite et mène grand bruit
Pour mettre en danse cette nuit
Les battants des cloches massives.

 

Joyeuses, avec un son clair,
Les voix des cloches, par le faîte
Des lucarnes, s’en vont dans l’air,
Sur les ailes du vent d’hiver,
Comme des messagers de fête.